Transcriptions des neuf vidéos

Publié le par FLE BAT

Nicolas Blaisot, BTPO Orléans, ONISEP, 2’12  

Cette vidéo donne la parole à un maçon qui parle au présent de son métier. C’est un très bon démarrage, pour se présenter, présenter un métier aussi. L’expression de l’opinion, du sentiment, sont bien formulés.                                                                                                                                            

Voix off :

Premier à intervenir sur une construction, le maçon met en place les fondations des futurs immeubles, des maisons individuelles ou des bâtiments industriels. Puis il monte les éléments porteurs : murs, poutrelles et planchers.

« J’ suis maçon depuis trois ans dans une entreprise qui fait des chantiers assez importants… Faut avoir l’envie de construire quelque chose de ses propres mains.

Chaque tâche est différente.

Le chef de chantier donne un objectif journalier aux chefs d’équipes.

Après, le chef d’équipe distribue le travail aux gars.

On a une tâche à exécuter avec un résultat à la fin de la journée.

On est assez solidaire les uns des autres.

Au fur et à mesure euh d’enchaîner les petits boulots d’été, j’ai goûté au métier du bâtiment par hasard. J’ai trouvé ça intéressant. Le contact que j’ai eu avec les gars pendant ces petits boulots, c’était agréable quoi. Donc euh ça m’a donné l’envie de continuer.

Un chantier, c’est vrai, c’est un endroit assez difficile euh, il faut quand même être assez sérieux.

Faut avoir de la rigueur au niveau de la sécurité. [Gauche, en haut, là]

[Là je vérifie la stabilité du coffrage, c’est le moment fatidique de la journée en fait, quand on coule not’ mur ou not’ plancher]

Le métier de maçon a quand même une image euh d’être un métier assez grossier. Alors que ce n’est pas forcément le cas. Dans la réalité, on doit sortir un travail assez parfait.

On conçoit en fait le euh support de tous les autres métiers du bâtiment : les plaquistes, les carreleurs, les couvreurs viennent derrière nous, sur notre support. [oh, il conduit bien]

En tant qu’ouvrier-maçon, j’ai vraiment euh la sensation de participer à un chantier.

J’démarre en bas d’l’échelle. Je sais qu’un jour je j’occuperai un poste plus important euh au fil des années… »





Maçon, parcours vers un emploi durable dans le bâtiment, SBR, AFPA 1’26

Cette courte vidéo offre le témoignage d’un jeune professionnel en reconversion, appuyé par son employeur-formateur et sur fond de promotion de l’AFPA. 

« Franck, vingt-sept ans, profession maçon. C’est un métier passionnant qui demande beaucoup de précision, beaucoup d’autonomie, de savoir faire et euh le plaisir que j’ai dans ce métier c’est de voir le travail réalisé, donc le travail final.

J’ai commencé ma vie professionnelle en tant que commercial. J’ai arrêté parce que le métier ne me plaisait plus vraiment. Je m’suis lancé dans la maçonnerie. Donc j’ai fait un an de maçonnerie en tant qu’intérimaire. Ensuite j’ai eu l’opportunité de faire une formation professionnelle euh à l’AFPA pour obtenir un CAP-BEP que j’ai obtenu au bout d’un an. Depuis un an et demi, je suis embauché dans l’entreprise et je mets en pratique tous les jours tout ce que j’ai appris durant la formation. »

[Le parpaing, le parpaing d’aplomb sur lui-même]

Directeur de travaux d’entreprise SBR : 

« Franck est quelqu’un de motivé. Après un an passé en intérim à l’entreprise, nous lui avons proposé un contrat de professionnalisation à l’AFPA. Ce contrat obtenu par un BEP-CAP maçonnerie, il a intégré l’entreprise avec un CDI. Franck n’est pas encore complètement autonome sur les chantiers mais a les qualités pour le devenir. »

« Aujourd’hui j’ai trouvé un métier qui me convient et qui me permet de progresser. »

Voix off du commentateur : 

« Sur tout le département du Maine et Loire, les métiers du bâtiment offrent de nombreuses perspectives d’embauche et de carrière. Comme Franck, si vous souhaitez devenir maçon, contactez… »



Coffreur-bancheur, EIFFAGE, AFPA, 1’30   

Cette commande de l’AFPA présente un jeune qui a d’abord travaillé en intérim avant de se former. Les perspectives d’évolution dans le métier sont mises en avant par les trois intervenants. 

« J’m’appelle Matthieu, j’ai vingt ans et je suis coffreur-bancheur. C’est un métier passionnant car on travaille sur beaucoup de postes différents avec beaucoup de personnes, beaucoup d’outillage et ça nous permet d’acquérir des connaissances assez diverses.

Donc, il y a deux ans, j’ai quitté l’école. J’ai travaillé un peu en intérim et je m’suis présenté dans l’entreprise EIFFAGE pour essayer de trouver un travail. Ils m’ont conseillé de passer au GEC pour un contrat de professionnalisation. Il me reste quatre mois de formation. [Tu tapotes-là, tu m’mets ton béton à niveau et tu fais en remontant…] »

Le responsable « EIFFAGE » :     

« Matthieu est l’exemple type d’un jeune extrêmement motivé et qui veut évoluer à l’intérieur de l’entreprise. Donc ce qui correspond tout à fait à nos attentes. Au-delà du besoin de main d’œuvre immédiat, on a besoin de personnes qui vont évoluer dans l’entreprise. »

Voix off du commentateur :

« Le parcours de Matthieu, avec la formation AFPA, plus l’expérience chantier, va lui permettre d’accéder plus tard à des postes supérieurs, et pourquoi pas, chef de chantier. »

« Mes perspectives d’évolutions sont nombreuses et je souhaite avancer. »

Voix off du commentateur :

« Sur tout le département du Maine et Loire, les métiers du bâtiment offrent de nombreuses perspectives d’embauche et de carrière. Comme Matthieu, si vous voulez devenir coffreur-bancheur, contactez un conseiller du Pôle-emploi, ou rendez-vous sur le site Maine et Loire emploi-Angers.fr. »




Arnaud, 22 ans, maçon, Conseil Régional du NPdC et La Voix de l’Etudiant, 1’40

Ici il n’y a qu’un intervenant, Arnaud, qui parle de sa nouvelle vocation. Il explique pourquoi il a choisi ce métier. L’emploi de l’imparfait est à exploiter, pour exprimer les expériences passées. L’expression de l’opinion, de la comparaison sont aussi intéressantes.                                                                                

« Alors j’m’appelle Arnaud, et mon métier, c’est maçon. On s’fait  beaucoup d’extensions et de restaurations. De temps en temps on a une nouvelle construction. Donc là, il faut tout reprendre depuis le début : l’implantation d’une maison avec les fondations, réseau d’égouttage, euh, jusqu’à obtenir une maison complète.

Donc j’ai fait un bac plus trois en éducation physique. Et moi, j’voulais  vraiment travailler, gagner ma vie. Duprillet m’a engagé dans sa boîte en tant que, on va dire, apprenti euh maçon.

Euh, j’connaissais  rien du tout dans le bâtiment et petit à petit, j’ai appris. Il m’laissait  faire, il regardait si ça allait, et petit à petit, je prenais mes responsabilités. J’faisais le travail moi-même quoi.

Moi, j’trouve ça  passionnant pour ma part.

Donc euh étant prof de gym  à la base, j’aime bien me dépenser et on peut dire que c’est un travail assez tuant.

D’autre part on est à l’extérieur. J’préfère ça que d’être assis sur un bureau  et aussi j’me dis que c’est d’l’acquis pour plus tard, c’est pas perdu , puisque tout ce qu’on sait faire soi-même, c’est de l’argent de gagner.

Pour moi, c’est un métier qui a le plus d’avenir. Vous n’avez qu’à regarder autour de vous : on rénove, on construit un peu partout.

Donc mes satisfactions, c’est déjà d’savoir faire les choses, donc maçonner etcetera.

Mais aussi quand j’passe, quand j’retourne dans un ancien chantier, j’regarde un mur, me dire : - et bien, c’est moi qui ai fait ça, et euh me dire je saurai le faire pour moi aussi quoi. »


je m’appelle
On (se) fait
je voulais
je ne connaissais rien
il me laissait
je trouve ça
d’être assis sur une chaise !
c’est de l’acquis
ce n’est pas perdu




Maçonnerie générale Mickaël Seguin à Pleven (22), 2’47  

Cette vidéo est une présentation-promotion d’entreprise de maçonnerie par son jeune chef

« Bonjour, je m’appelle Mickaël Seguin. Donc euh, chef d’entreprise, artisan maçon, donc euh, entreprise de maçonnerie traditionnelle, donc euh, ce qui veut dire euh, neuf, rénovation, mais aussi taille de pierre, maçonnerie paysagère, donc euh ça comprend les piliers de portail, les murs de clôture, les terrasses, les allées, les dallages, les parages. Le personnel compose quatre personnes  donc euh tous qualifiés, donc euh des personnes qui ont la cinquantaine, des bons maçons, des gens qui connaissent leur travail, à qui je donne entièrement confiance sur euh la réalisation de nos divers ouvrages.

On utilise bien sûr le parpaing, la brique, mais aussi le béton cellulaire. Donc le béton cellulaire est un matériau qui est donc euh non polluant à la fabrication, qui permet de faire une économie d’énergie assez considérable euh en termes de chauffage.

Dans cette maison nous avons pu faire plusieurs ouvrages différents. Donc euh le passage qui se trouve donc derrière moi. Donc on a un mélange de bois, de pierre.

Sur la maison que nous avons vue précédemment, on, nous avions donc fait donc euh des modifications d’ouverture. Et euh, à la demande du client, nous avons aussi fait le ravalement. Donc on a pu constater la différence entre l’existant et l’original.

Pour conclure ce petit clip vidéo, en termes de projet, si vous avez besoin d’une entreprise de maçonnerie compétente, n’hésitez pas à me contacter, soit par le biais donc de ce site internet, soit par mail, soit par téléphone. Les coordonnées sont donc euh affichées : il n’y a plus qu’à nous contacter. Et n’hésitez pas : pour quoi que ce soit, je suis à votre entière disposition. »





Le secteur du bâtiment en pénurie, Cap Info, GFC Construction, 0’44

 

 

Voici un cours reportage ou la voix off du journaliste encadre le témoignage d’un jeune apprenti.

Une feuille et sa tige, soit le logo « développement durable » de Bouyghes Construction, c’est ce que les trente lycéens de la région, réunis par GFC Construction, devaient réaliser en une journée de travail. Spécialisés dans le gros œuvre, ils ont pu mettre en pratique les différents enseignements quotidiens, l’adrénaline du défi en plus.

« Vu que le bâtiment, on aime ça, c’est aussi pour profiter un peu et faire aussi des choses un petit peu originales et puis  qui changent de d’habitude quoi. Là, le fait d’être en plein air et puis d’avoir plusieurs équipes, c’est aussi un concours. Donc c’est un challenge et puis faut essayer d’être les meilleurs ».

Dans un secteur d’activité touché par une pénurie de main d’œuvre, se faire connaître des jeunes est essentiel pour l’entreprise. Mais GFC Construction avait aussi dépêché sur place un chargé des ressources humaines.





Formation maçon, « Pour l’emploi » AFPA, 6’25 

Cette vidéo, plus longue que les autres, fait intervenir journaliste, formateur, apprentis et ouvrier-entrepreneur. Les niveaux de langues sont divers, les motivations pour le métier aussi. On pourra ne prendre que certains passages, les minutes étant données. Les qualités du maçon sont détaillées. On peut inventer la fin de l’interview aussi.

« Bonjour, bienvenu pour ce nouveau numéro de votre émission « Pour l’emploi ».

Nous sommes sur un chantier à Salanches pour vous parler du métier de maçon.

Vous avez qu’avec l’AFPA, nous vous proposons tous les quinze jours une formation à un métier qui recrute. Et s’il y en a un qui recrute, c’est bien le métier de maçon. Donc vous pouvez nous appeler d’ors et déjà au 04 50 69 54 38 ou nous envoyer un mail pour vous inscrire à une réunion d’information sur ce métier et on va en savoir plus, mieux le connaître, avec le reportage. A tout de suite… »

0’53       « Maçon, c’est poser des blocs, faire des enduits, traditionnellement. C’est un gars qui peut éventuellement préparer des armatures pour des ouvrages en béton, faire des coffrages. Des coffrages traditionnels, des coffrages industriels. Il peut être appelé également à faire des petites réparations, des petits ouvrages, poser un peu de pierres, poser un peu de moellon. C’est très divers. 

Un maçon c’est également un gars qui va devoir aussi intervenir en réhabilitation et en rénovation de l’habitat. [deux millimètres du tour de ligne, surtout (…) c’est deux millimètres qui permettent de pousser après sur le câble et d’avoir un mur bien aligné. Tu vois, t’es à peu près au-dessus de 2 millimètres]

La formation, elle se déroule sur vingt-huit semaines, environ sept mois de formation.

C’est des gars également qui vont travailler, faut compter environ une trentaine d’heures sans les travaux pratiques, beaucoup de pratique, cinq heures, six heures, selon le travail à exécuter, l’exercice à exécuter. Ils vont donc faire un peu de théorie, un peu de dessin technique, un peu de technologie, un peu de calcul d’évil*, du calcul dévil. Mais tout ce qu’on va parler en théorie, c’est en rapport avec l’exercice qu’ils vont devoir effectuer dans l’atelier ou sur les plateformes comme on a dehors.

2’13       C’est des formations, dans le temps de la formation, il va y avoir environ quatre semaines de période d’application en entreprise. [Il va falloir passer ce qu’on appelle la garice*. Cette garice-là, il va falloir mettre ton mortier uniquement en dessous, mais pas au milieu, pour éviter de poser(…) aussi quelques millimètres, c’est pas mal du tout]

Maçon, un profil :  

2’32       Nous, il nous faut un gars déjà qui a de bonnes conditions physiques hein, une santé robuste hein parce que pour un emploi avec toute l’efficience souhaitée. C’est un gars qui va devoir également être sociable, qui va devoir avoir une certaine précision dans son travail, un sens de l’organisation. La propreté également sur les chantiers parce que maintenant les chantiers on essaie aussi d’avoir assez de propreté ce qui va encore amener à de la sécurité sur un chantier. Un esprit d’initiative et surtout une bonne conscience professionnelle. »

- Est-ce que tu juges le faire mieux qu’au début ou pas ?

- Ouais, ouais, le geste…

-Tu vois, ici…

Maçon, un choix : 

3’18       Yigit Yünüs, stagiaire : « Euh cette formation en fait je l’ai choisie parce que mon usine a fait faillite, c’est, et pis je recherchais un emploi et ce métier m’a plu. Y’a déjà mes cousins qui sont dedans alors euh, j’ai préféré faire ce métier quoi. Là, on apprend, on a plus d’expérience et on est mieux apte à travailler directement. »

3’41       [Donc avec le béton cellulaire, faut faire attention quand même, parce que c’est très fragile, c’est friable. C’est un matériau moderne et  (…)]

3’48       Jonathan : « J’ai choisi l’AFPA donc comme formation, c’était le moyen le plus rapide d’avoir un diplôme, déjà. »

                Uriel : « Une formation AFPA, c’est parce que j’ai choisi une formation diplômante. Y’a que d’la pratique, aucune théorie. Que les cours, c’est pas trop mon truc et euh bon, on a un bon formateur, il nous forme bien. Il nous apprend assez vite le métier sur le tas et y’a que comme ça qu’on apprend, c’est sympa. »

L’invité : 

4’32       Formation pour métier de maçon, on continue à en parler avec Frédéric Giguet qui est maçon à Passy.

« - Frédéric Giguet « Bonjour »

- Bonjour.

- Est-ce que c’est un métier que tout le monde peut pratiquer ?

- Oui, euh, tout le monde peut pratiquer ce métier. Mais faut bien savoir que ça reste un métier manuel. Faut avoir une constitution physique. Faut savoir qu’on bouge euh quand même pas mal. Donc, on s’déplace, il faut…

- Métier manuel, ça veut dire, oui, il faut se déplacer, il faut bouger, il faut aimer ça en plus.

- Oui, il faut aimer ça. Il faut aimer la réalisation des ouvrages, la conception du fini quoi.

- Par contre euh le métier a changé quand même, on n’est pas obligé d’être une force de la nature quand même pour faire ce métier.

- Non. Les méthodes ont changé. Maintenant, aujourd’hui, on travaille quand même avec des outils qui restent, qui ont beaucoup évolué, ce qui fait qu’au niveau de l’aptitude physique, on souffre beaucoup moins qu’avant quoi.

- Et en plus, on le voit là, ne serait-ce que sur ce chantier que vous mettez en œuvre, quand même il y a des visseuses, y’a des outils qui sont très techniques. Il faut, quoi, plus d’habileté que de force en fait maintenant ?

- Et ben, il faut de la force, de l’habileté, et puis eu, un peu de technique. Comme les techniques ont évolué, on fait plus n’importe quoi, n’importe comment, quoi.

- D’où l’intérêt de la formation dont on vient de voir le reportage. Ok, y’ a certaines limites par contre. C’est un métier qui est attractif, vous-même, vous faites ce métier, pourquoi vous faites ce métier ?

- Parce qu’il est très diversifié. On ne fait jamais deux fois la même chose. Nous, on fait beaucoup de rénovation spécifique, alors ce qui fait que on est amené à faire euh chaque ouvrage est différent, chaque ouvrage qu’on réalise est différent, ce qui donne un attrait pour tous ces travaux manuels.

- En plus, bon, j’imagine que vous revoyez ce que vous avez… »

 



Femme du bâtiment : maçonne. Marie-Jo, maçon, PME BTP, 6’ 27

Dans cette vidéo, c’est une femme, apprentie maçonne, qui expose ses motivations de reconversion d’un métier de bureau à un métier du bâtiment. Son formateur n’est pas de langue maternelle française.  C’est une bonne entrée en matière, après compréhension de l’intervention, pour partager ses motivations et aussi son regard sur la place des femmes dans ces métiers du bâtiment.                 

 

« Un jour, j’étais euh bon, j’faisais  un boulot euh du côté de Saint Lazare. Et j’étais dans un bureau. J’m’ennuyais . J’étais bien payée hein mais j’m’ennuyais. Et j’étais là, j’étais assise, et je vois, en face de moi, des travaux, un bâtiment. Et j’vois des nanas sur l’ chantier, avec le casque et tout et j’me dis  : - Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

Et là, là dans ma tête houou, c’est parti à trois cents à l’heure et j’me suis dit : - Bon allez, j’me lance, voilà. 

Alors j’vous présente Monsieur Ramanik qui est mon formateur pendant mon stage.

Bon, j’ai fait un dossier FONGECIF. Euh bon, ça c’est bien passé.

J’ai trouvé un centre de formation. Bon et puis voilà. Et puis ben c’est bon, la locomotive est partie, ça y est.

Euh, y’a  un détail important aussi, c’est que quand j’ai commencé à chercher euh réellement ma formation, donc des centres, donc les premiers contacts que j’ai eus donc par téléphone, donc c’est la secrétaire, c’est la standardiste bon. Et c’est souvent les femmes qui s’opposent. Alors que c’est pas elles  qui vont faire la sélection, c’est pas elles qui vont être formées…Mais parce que elles, en tant que femmes, elles doivent se dire – oh ben non, non, elle rêve celle-là. Pour qui elle se prend ? euh. Et je crois qu’il y a un gros travail à faire à ce niveau-là. Et une fois qu’on aura passé cette barrière-là, ben là, je crois qu’on verra plus de filles arriver.

Moi, ma priorité, c’est surtout de me former. J’veux vraiment être compétente sur le terrain, c’est important. Alors c’est important en tant que femme, pour être reconnue par des collègues masculins. Donc moi je veux pas arriver et puis qu’on m’dise : - elle sait rien faire ! Bon donc, bon, moi, je, ben mon sac de 35 kilos, ben j’le porte. Moi, i faut pas  qu’on me tienne la brouette. C’est moi qui pousse ma brouette, voilà ! J’suis comme tout le monde, j’fais mon boulot et j’veux apprendre à être un un bon ouvrier, voilà. Peut-être dans vingt ans, quand les femmes auront bien investi ces différents corps de métier, on pourra se permettre d’arriver, parce qu’on aura besoin de main d’œuvre. Une femme pourra se faire [toux] mais pas pour l’instant.

Et puis, il y a la possibilité de créer des structures à soi, de s’poser. On n’est pas obligé d’être une grosse entreprise : un artisan avec deux ou trois ouvriers, c’est tout à fait jouable. Ca ajoutera aussi à la crédibilité des femmes dans ce genre de métier. Parce que les gens, ils vont à la porte, ils voient arriver une femme plombier ou une femme maçon… Ohoh euh. Ils vont s’dire : -ohoh qu’est-ce que c’est qu’ça, elle va tout casser…

J’dis le maçon parce que la maçonne, c’est un peu péjoratif. Je je sais pas, faudra redéfinir les termes par la suite.

De ce qui est intéressant aussi dans le bâtiment, c’est euh, notamment pour des femmes qui ont des enfants, euh, c’est les horaires. On commence euh très tôt le matin. Alors des fois, il y a des chantiers, il faut être là à sept heures, ben ou  huit heures et on finit tôt. Une nana, elle va sur l’chantier, elle fait son boulot, elle est sûre d’être au moins chez elle à dix-huit heures quoi. Et c’est pas, c’est pas  les horaires de bureau, parfois, de certaines secrétaires, qui, à vingt et une heure, sont encore dans le RER. Donc ben là, c’est pareil, ça fait réfléchir.

Bon   ben là, voilà, j’vais faire un p’tit seau de plâtre pour reboucher le trou…

En fait ce qui est extraordinaire en maçonnerie, c’est que tout ce qu’on voit, on regarde quelqu’un bosser, on se dit - ouah et tout c’est super… Et dès qu’on l’fait , c’est une horreur [rires]. Donc c’est là qu’on s’aperçoit que y’a vraiment une technique pour tout. Même pour poser la bande, c’est une technique euh, c’est pas just’ un bout de scotch qu’on pose comme ça euh.

C’est fantastique d’être pris en main par quelqu’un comme ça, parce qu’il connaît tout. On fait quelque chose, et là, il regarde et il sourit et il fait : - bon ben écoute, c’est pas mal mais c’est pas, alors j’vais t’montrer. Et hop.

C’est aussi ce qui m’attire, c’est justement cette multitude de choses qu’il faut maîtriser. Bon ben tiens là on fait des plâtres. Demain, on va peut-être faire du coffrage, donc, du bois, du ciment… Bon après on peut faire des fondations. Si on fait un pavillon, bon ben, faut creuser les fondations, c’est encore aut’ chose . [ -Tu peux charger un p’tit peu plus… - Je je tartine…okay  – Charger un p’tit peu plus, comme ça, tout à l’heure, on gratte…]

Bon ben c’est vrai que moi j’aime bien, j’aime bien la pierre. J’aime bien les matières rugueuses. Donc tout de suite, une fois qu’on commence à savoir manipuler un p’tit peu, ben là on peut vraiment imaginer des choses magnifiques, sur des formes, des …Une fois qu’on a compris le principe… c’est pareil, tous les jours je découvre des outils nouveaux. Bon, moi, j’connaissais pas le plâtre : voilà donc un outil pour gratter le plâtre que j’connaissais pas . Et ensuite y’a  tous les outils mécaniques, les perceuses, les euh, les tronçonneuses, y’ a les marteaux piqueurs… Bon, donc au début, quand on dit ah tiens, on va utiliser le marteau piqueur, on imagine le gros, l’engin de voirie quoi. Et bon, c’est des petits marteaux piqueurs pour piocher les murs par exemple, quand on fait un ravalement. [… y’a pas problème] »

-          Vous, ça vous fait quoi de voir quelqu’un d’aussi passionné par les outils, la matière ? Ca vous fait plaisir ?

-          Ben, ça fait plaisir, ça fait plaisir de voir une femme courageuse… [rire].


je faisais
je m’ennuyais
je vois
le chantier
je me dis
il y a
ce ne sont pas elles
1’46
je ne veux pas arriver
il ne faut pas
Ils vont se dire
ce n’est pas
3’44
dès qu’on le fait
ce n’est pas juste un bout de scotch
je vais te montrer
4’30
autre chose
je ne connaissais pas
il y a

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